L’évolution des techniques a pratiquement supprimé l’usage de certains instruments décrits ci-après, ainsi que, par voie de conséquence, leur mode opératoire. Tels sont notamment les tachéomètres utilisant la stadimétrie. Le mode décliné ne reste plus guère utilisé que dans des applications particulières. Cependant, il apparaît utile de conserver les définitions les concernant.
AIGUILLE AIMANTÉE DE TACHÉOMÈTRE (l.f.)
Aiguille aimantée, placée dans un DÉCLINATOIRE DE TACHÉOMÈTRE, dont les extrémités des pointes sont relevées pour dépasser la hauteur du pivot.
ANALLATIQUE (Adj.)
Voir LUNETTE ANALLATIQUE.
ANALLATISME (n.m.)
Propriété d’une LUNETTE STADIMÉTRIQUE dans laquelle le sommet de l’ANGLE STADIMÉTRIQUE se trouve situé au point d’intersection de l’AXE PRINCIPAL et de l’AXE DE VISÉE -3,1-. (Anallatisme rigoureux).
ANGLE STADIMÉTRIQUE (l.m.)
Dans une LUNETTE STADIMÉTRIQUE, angle sous lequel on intercepte, entre les deux TRAITS STADIMÉTRIQUES du RÉTICULE -3,1-, une longueur l sur une MIRE TACHÉOMÉTRIQUE.
Symb : a s
La quantité Ds = 1/a s s’appelle la DISTANCE STADIMÉTRIQUE -7,2-
ANGLE STADIMÉTRIQUE CONSTANT (l.m.)
ANGLE STADIMÉTRIQUE défini par des TRAITS STADIMÉTRIQUES fixes.
La longueur « 1i » interceptée sur une MIRE TACHÉOMÉTRIQUE, placée à une distance horizontale Dh, varie avec l’inclinaison i de la lunette, suivant la loi : li cos2i @ constante = lo, lo étant la longueur interceptée à l’horizontale par l’angle stadimétrique constant a s.
Puisque Dh = lo/a s , on en déduit :
et en toute rigueur :
Dans les instruments à angle stadimétrique constant, l’angle a s est, en général, égal à 1/100 radian : Dh @ 100 li cos2 i
ANGLE STADIMÉTRIQUE VARIABLE (l.m.)
ANGLE STADIMÉTRIQUE défini par des TRAITS STADIMÉTRIQUES dont l’écartement varie suivant l’inclinaison i de la lunette, de telle sorte que, par simple lecture de la longueur l interceptée sur la MIRE TACHÉOMÉTRIQUE, on obtienne directement la DISTANCE HORIZONTALE -2,1- station-mire, en réalisant ainsi un dispositif AUTORÉDUCTEUR.
Symb : a i
Par construction de l’appareil : a i = a ocos²i
a o étant l’angle stadimétrique pour la position horizontale de la lunette.Pour un angle stadimétrique a o égal à 1/100 radian à l’horizontale: Dh = 100 l
Trois dispositif principaux sont utilisés pour obtenir un angle stadimétrique variable:
a) Les dispositifs à diagramme et à traits courbes ;
b) Le dispositif à came et à traits rectilignes parallèles ( un trait fixe, un trait mobile);
c) Le dispositif à came avec trait mobile incliné et MIRE TACHÉOMÉTRlQUE de type spécial, avec échelle transversale.
Les dispositifs a) et b) sont conçus pour lire également directement les DÉNIVELÉES -1,3- en réalisant un angle variable défini par la relation
aj = a o sin i . cos i
grâce à un trait courbe supplémentaire dans le dispositif a), au basculement de la came dans le dispositif b), interceptant un intervalle de mire l’ sur une mire verticale, variable selon l’inclinaison i de la lunette. Les intervalles l et l’ sont proportionnels aux angles a i et a j, d’où :
et la DÉNIVELÉE INSTRUMENTALE Dh -4,1- est alors lue directement dans l’instrument, en effet :
et pour un angle ao égal à 1/100 radian : Dh = 100. l’
AUTORÉDUCTEUR (adj.)
Qualifie un appareil muni d’un dispositif permettant d’obtenir directement une DISTANCE HORIZONTALE -2,1- station-mire, quelle que soit l’inclinaison de la visée.
Les principaux dispositifs autoréducteurs sont :
* mécaniques: dispositif à VARIATION DE PENTE de la visée au moyen d’un levier (tachéomètre Sanguet) ou par un dispositif à came ;
* optiques : dispositif à ANGLE STADIMÉTRIQUE VARIABLE.
CANNE PLOMBÉE (l.f.)
Tige rigide terminée par une masse de plomb en forme de pointe, qui sert a matérialiser au sol la VERTICALE -1,1- de l’instrument, sous lequel elle est accrochée. L’ensemble est tenu à la main, par exemple ÉQUERRE OPTIQUE -2,6-.
La canne plombée remplace avantageusement le FIL A PLOMB -1,1-.
CORRECTION D’ANALLATISME (l.f.)
Correction du défaut d’ANALLATISME d’une LUNETTE STADIMÉTRIQUE, à apporter à la lecture de la DISTANCE STADIMÉTRIQUE -7,2-, pour obtenir la distance a partir de l’AXE PRINCIPAL -3,1- de l’instrument.
1) Dans les TACHÉOMÈTRES, correction généralement assurée par construction de l’instrument, le sommet de l’ANGLE STADIMÉTRIQUE étant placé aussi près que possible de l’axe principal de l’instrument.
2) Dans le TACHÉOMÈTRE AUTORÉDUCTEUR Sanguet, correction positive à apporter à la distance mesurée à partir de l’AXE SECONDAIRE -3,1- de basculement pour obtenir la distance à partir de l’axe principal de l’instrument.
DÉCLINATOIRE DE TACHÉOMÈTRE (l.m.)
Tube parallélépipédique ou cylindrique comportant une AIGUILLE AIMANTÉE DE TACHÉOMÈTRE, dont la mise en coïncidence des images des pointes recourbées s’effectue par un dispositif optique approprié. Le déclinatoire est fixé soit sur la colonne support du TACHÉOMÈTRE (type Goulier ou type Sanguet, soit sur un des montants de l’alidade (type Tari).
Voir DÉCLINAISON D’UN TACHÉOMÈTRE -7,2-.
DIASPORAMÈTRE (n.m.)
Appareillage (peu usité et pratiquement abandonné) situé devant l’objectif d’une lunette de TACHÉOMÈTRE, constitué de deux prismes d’angle A tournant en sens inverse d’angles égaux autour de la normale commune à leurs bissecteurs, normale parallèle à l’axe de visée de la lunette du tachéomètre. La rotation des deux prismes est commandée par le basculement de la lunette du tachéomètre autour de son AXE SECONDAIRE -3,1-. Cet appareillage est associé à une mire horizontale spéciale placée perpendiculairement à l’axe de visée, munie d’un vernier- au 1/10.
La graduation de cette mire et celle du vernier sont à gros traits. On montre que ce dispositif réalise un déplacement apparent horizontal « 1 » du vernier par rapport à l’image de la mire et que ce déplacement, lu en centimètres, donne la distance réduite a l’horizon, exprimée en mètres.
Soit : Dh = 100. l
DIASTIMOMÈTRE (n.m.)
Appareillage (peu usité et pratiquement abandonné) constitué d’un prisme, en générale amovible et d’une mire horizontale spéciale, munie d’un vernier au 1/10.
Le prisme d’angle A’ se monte d’une manière fixe devant la moitié inférieure de l’objectif d’un TACHÉOMÈTRE, I’arrête du prisme étant verticale lorsque la lunette est horizontale.
On montre qu’on réalise un déplacement apparent horizontal l’ du vernier par rapport à l’image de la mire. Ce déplacement lu en centimètres donne la DISTANCE SELON LA PENTE -2,1- exprimée en mètres.
soit : Dp = 100. l’
LUNETTE ANALLATIQUE (l.f.)
LUNETTE STADIMÉTRIQUE possédant la propriété d’ANALLATISME, permettant la lecture directe de la distance de l’appareil a la mire, sans nécessiter de correction.
Les constructeurs réalisent en général un anallatisme approché.
LUNETTE STADIMÉTRIQUE (l.f.)
Lunette permettant la mesure d’une DISTANCE STADIMÉTRIQUE -7,2-.
Voir également TRAITS STADIMÉTRIQUES.
MIRE TACHÉOMÉTRIQUE (l.f.)
MIRE PARLANTE -1,1- d’une longueur de 3 ou 4 mètres, généralement en bois et pliante, à plages centimétriques avec une chiffraison décimétrique, et munie d’une NIVELLE SPHÉRIQUE -3,1- pour être tenue verticalement par un PORTE-MIRE -1,1-. Elle est utilisée en TACHÉOMÉTRIE -7,2- pour le MESURAGE STADIMÉTRIQUE -7,2- des distances et les opérations de nivellement.
Il importe d’interpoler, en appréciant à l’estime le millimètre, pour chaque TRAIT STADIMÉTRIQUE.
La mire tachéométrique peut être :
– droite, lorsque la chiffraison est droite,
– inverse, lorsque la chiffraison est renversée,
– à talon (voir ci-dessous).
MIRE TACHÉOMÉTRIQUE À TALON (l.f.)
MIRE TACHÉOMÉTRIQUE dont les graduations sont sur une partie mobile de la mire pouvant coulisser par rapport a une partie fixe comportant un talon dont l’extrémité inférieure est posée sur le sol. On peut ainsi, en particulier, placer le zéro de la partie mobile de la mire à la même hauteur au-dessus du sol que celle de l’AXE SECONDAIRE -3,1- de l’appareil.
PLANCHETTE À CROQUIS (l.f.)
Planchette de format rectangulaire, portant sur deux côtés opposés deux cylindres mobiles sur lesquels est enroulé le papier a croquis. Voir CROQUISEUR -7,2-. La planchette peut supporter une BOUSSOLE BRELOQUE -8,2-.
STADIMÈTRE (l.m.) Fonction de mesure indirecte des distances assurée suivant les types d’appareils :
* par lecture sur une mire de la longueur sous-tendue entre deux TRAITS STADIMÉTRIQUES traces sur le réticule d’une lunette (angle stadimétrique CONSTANT -7,1- ou ANGLE STADIMÉTRIQUE VARIABLE -7,1).
* par MESURAGE PAR VARIATION DE PENTE imposée instrumentalement.
* par un DIASPORAMÈTRE ou DIASTIMOMÈTRE -7,1-.
La fonction STADIMÈTRE peut également être obtenue avec un instrument non équipé de l’un des trois dispositifs spécialisés ci-dessus, par MESURAGE PAR VARIATION DE PENTE ou d’ANGLE VERTICAL sur mire verticale ou par VARIATION d’angle azimutal sur STADIA.
STATION TOTALE (l.f.)
Voir TACHÉOMÈTRE ÉLECTRONIQUE
TACHÉOMÈTRE (n.m.)
Instrument topographique comportant les trois fonctions suivantes:
1) GONIOMÈTRES -3,1- ;
2) ÉCLIMÈTRE ou CLISIMÈTRE -4,31- ;
3) STADIMÈTRE -2,3-.
Certains modèles sont munis d’un DÉCLINATOIRE.
TACHÉOMÈTRE À ANGLE STADIMÉTRIQUE CONSTANT (l.m.)
Tachéomètre dont la fonction STADIMÈTRE est assurée par une LUNETTE STADIMÉTRIQUE, comportant deux traits du RÉTICULE -3,1- définissant un ANGLE STADIMÉTRIQUE CONSTANT.
TACHÉOMÈTRE AUTORÉDUCTEUR (l.m.)
TACHÉOMÈTRE ayant la qualité d’être AUTORÉDUCTEUR. La fonction STADIMÈTRE -2,3- donne automatiquement les DISTANCES HORIZONTALES -2,1- réduites à l’horizon. On distingue :
* les tachéomètres a VARIATION DE PENTE : la fonction stadimètre est assurée par la fonction CLISIMÈTRE -4,31- permettant à la fois le calcul de la distance et de la DÉNIVELÉE -1,3- par application de différences de pentes, constantes ou non, aux lecteurs faites sur la mire.
* les tachéomètres à ANGLE STADIMÉTRIQUE VARIABLE.
TACHÉOMÈTRE ÉLECTRONIQUE (l.m.)
Instrument topographique comportant à la fois les fonctions GONIOMÈTRE -3,1- et ÉCLIMÈTRE -4,31-, assorties de lectures électroniques sur les LIMBES -3,1- horizontal et vertical, et auquel est intègre un DISTANCEMENT -2,4-, assurant ainsi les trois fonctions d’un TACHÉOMÈTRE. Un tel appareil est aussi appelé « Station totale ».
Toutes les mesures sont affichées et peuvent être mémorisées dans un CARNET ÉLECTRONIQUE D’OBSERVATIONS -7,2-, en vue du calcul et du report graphique des points observés.
TRAITS STADIMÉTRIQUES (l.m.)
Traits Tl, T2 gravés, dans le plan du RÉTICULE -3,1- d’une LUNETTE STADIMÉTRIQUE, symétriquement par rapport au trait médian horizontal, sous-tendant en général un angle a = 1/100 radian. Ils permettent d’intercepter, sur une MIRE TACHÉOMÉTRIQUE tenue verticalement, entre deux traits Ml et M2, une longueur « 1 » dont on déduit la DISTANCE STADIMÉTRIQUE -7,2- :
Ds = l/a avec l = m2 – ml expression dans laquelle: m1 = OM1 et m2 = OM2
O étant l’origine de la graduation de la mire. Pour un angle a égal à 1/100 radian, on a : Ds (en m) = l (en cm)
TRÉPIEDS DE TACHÉOMÈTRES (l.m.)
Voir différents types de TRÉPIEDS -3,1-.
VARIATION DE PENTE (l.f.)
Voir MESURAGE PAR VARIATION DE PENTE -2,3-.